Céréales Gérer le stockage de longue durée
Le grain doit toujours être plus frais que l'air ambiant.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Avec la baisse du cours des céréales, il peut être tentant d'attendre pour vendre. Si les capacités de stockage sont suffisantes et la trésorerie disponible, il est possible de stocker ses céréales plus d'un an.
Deux paliers de refroidissement suffisent pour conserver des céréales jusqu'à la fin de l'hiver. L'objectif du premier est d'abaisser leur température à 20°C, le deuxième palier (ou le premier en maïs) permet de descendre à 12°C. En revanche, si l'on envisage de garder sa récolte au-delà d'avril, il convient de ventiler les cellules une nouvelle fois, pour atteindre 5°C dans le tas et éviter la prolifération d'insectes. Au cours de l'été, le grain va se réchauffer progressivement, mais plus lentement que l'air ambiant, pour atteindre 17-18°C. La température du lot restant plus fraîche que celle de l'air ambiant, les céréales demeurent inhospitalières pour les insectes nomades.A la fin de l'été, lorsque la température extérieure redevient inférieure à celle du grain, avec des températures nocturnes de l'ordre de 10-12°C, un nouveau cycle de ventilation doit être envisagé.
Pas d'impact sur la qualité
Une conservation de longue durée est sans incidence sur la qualité des grains, dans la mesure où l'humidité a été bien maîtrisée lors de la mise en cellule (maximum 16%). Dans ces conditions, il n'y a pas non plus de risque de développement de mycotoxines lors du stockage. «Trois semaines après la mise en cellules, les fusarium disparaissent, précise Gilbert Niquet, d'Arvalis. Des espèces spécifiques au stockage comme les aspergillus et les pénicillium les remplacent, mais sans production de toxines. »Les trois premiers paliers de refroidissement consomment entre 1 et 1,5 kWh par tonne stockée, en fonction de l'installation. Chaque palier de refroidissement supplémentaire revient entre 0,5 et 1 kWh.
Des freintes limitées«Lors des deux premiers paliers de refroidissement, on constate une baisse de poids de 0,5 à 0, 7%, qui traduit une légère perte d'eau», indique Gilbert Niquet, d'Arvalis. Le troisième palier entraîne une baisse de 0,2 point supplémentaire. Pour le quatrième, elle devient négligeable. Les pertes dues à la consommation d'amidon lors de la respiration des grains représentent 0,1 à 0,15% de la matière sèche par période de stockage de six mois. Elles sont légèrement supérieures en maïs. |
[summary id = "10022"]
Pour accéder à l'ensembles nos offres :